Une déclaration d'amour [Pv: Sheila]

-SHEEEEIIIILAAAAAAAAAA !!!

Personne, encore une fois. Mais où elle est bon sang ?! C'est pas le moment de disparaître.. Cela faisait bien une demi heure que Wataru cherchait son amie aux longs cheveux roses. Il se sentait prêt à tout lui dire d'un coup, et son enthousiasme faisait presque peur à voir. Au moins, cette fulgurante motivation prouvait que Sato avait réussi à le mettre en confiance (voir ici). Heureusement qu'ils en avaient parlé.. Sauf que, maintenant, le lycéen à la hache était encore plus fou que d'habitude aux yeux des autres élèves. Sans parler des regards furieux que les professeurs ui lançaient lorsqu'il faisait une entrée fracassante dans leur classe tout en criant le nom de sa bien aimée.. Et c'est en courant que Wataru repartait dans les couloirs, balayant du regard chaque recoin de l'académie. Soudain, une affluence d'élèves surgit d'un tournant. Le mauve chercha du mieux qu'il pouvait la chevelure caractéristique de la jeune fille, mais ne reconnut qu'un seul visage, appartenant également à la classe artistique.. Il était donc probable que Sheila se trouve parmi ce groupe d'élève ou... Dans la salle d'où ils sortaient. Le sportif interpella l'un des artistes en l'attrapant par l'épaule.

-Hé, vous sortez d'où ?

-Euh.. De la bas.

Il montra du doigt une porte d'ou sortaient effectivement quelques élèves. Wataru s'y faufila et entra dans la salle. Puis, il la vit. Cette silhouette émergeant de la lumière. Ce visage candide dont les yeux étaient sans cesse dévorés par le jeune homme. Il accourut devant elle, esquissant un petit rictus timide et satisfait. Une fois bien en face de la demoiselle tant désirée, le lycéen à la hache adopta une expression faciale sérieuse, et prit son courage à deux mains.

-Hum.. Sheila..

Wataru jeta un regard circulaire dans la pièce. Il ne pouvait pas le dire devant tant de témoins si ?

-Viens !

Il prit son amie par la main et l'emmena avec lui, sans lui laisser le temps de comprendre se qu'il se passait, et la conduit dans la salle voisine, qui semblait vide.

-Désolé, mais, euh... 'Faut que j'te parle.

Une rougeur s'installa alors sur ses joues. Maintenant qu'il y était, la tâche s’avérait  beaucoup moins facile... Était il vraiment prêt à lui dire ?

Je fixais le tableau, écoutant ce que le prof déblatérait depuis une heure. J'analysais ses paroles et finit par me rendre compte qu'il utilisait des mots différent, mais pour dire la même chose ! Cela étant compris, je poussais un soupire et sortit mon cahier. Quitte à être dans un cours nul, autant rentabiliser son temps. Je me mis à écrire, levant parfois la tête pour faire comme si j'écoutais et je notais avec attention tout ce qu'il pouvait bien raconter. Je levais soudainement la tête. C'était mon nom qui venait d'être hurler dans tout le bâtiment non ? Et cette voix, aucun doute possible c'était bien celle de Wataru ! Mais pourquoi hurlait-il mon prénom ? J'aurais adoré aller voir mais j'étais au fond de la salle et le prof ne m'aurait jamais laissé partir. Il fallait que je reste assise jusqu'à la fin.

Et enfin, enfin l'heure de la délivrance ! La cloche sonna. Et comme à chaque fois, j'eu l'impression qu'elle était beaucoup moins stridente que pour nous annoncer le début d'un cours. Alors que chacun bondissait hors de la salle, je rangeais mes affaires.

- Hum... Sheila...

Je levais les yeux en souriant. Même pas besoin de confirmer ce que mes oreilles entendaient. Pas de doute, c'était bien sa voix à lui ! Je fermais mon sac sans le quitter des yeux et m'apprêtais à le saluer lorsqu'il repris la parole.

- Viens !

Ne me laissant pas le temps de réagir, Wataru m'attrapa par la main et m'emmena dans une salle adjacente déserte. Intriguée, je ne fis aucun mouvement pour me dégager. Je n'en avais pas envie de toute façon. Lorsque j'étais avec lui, je passais toujours un bon moment alors autant le suivre !

- Désolé, mais, euh... 'Faut que j'te parle.

- D'accord !

Je laissais tomber mon sac sur le sol en souriant et m'assis sur une table, face à mon ami qui rougissait lentement. Mon cerveau commença à imaginer des scènes sur la nature de ce qu'il allait me dire mais je les repoussais toute dans les recoins de mon esprit. Il fallait que je reste attentive ! Posant les mains sur mes genoux, je fixais Wataru

- Je t'écoutes !

- D'accord !

Wataru l'observa un moment, et commença à stresser. jusqu'à maintenant, il s'était toujours fait rejeté royalement. Non, il ne fallait pas qu'il pense au passé, mais à ce que Sato lui avait dit. "Juste Wataru suffira non ?" . Le mauve posa sa hache sur le côté. Ce geste avait une grande signification : ça prouvait qu'il était prêt à faire passer Sheila avant tout. Même l'objet auquel il tient le plus au monde.

- Je t'écoutes !

Il détourna le regard, et fit la moue, comme si les paroles qu'il devaient prononcer l'indignaient.

- En fait... Je crois bien que j'taime. Il fallait que je te le dise.

C'était dit. Il se sentit alors soulagé, mais pas complètement.

-Enfin, pas en tant qu'ami hein... Et donc, si tu veux, on pourrait... Tu vois ?

Il priait pour qu'elle comprenne d'un seul coup, qu'il n'ai pas à en rajouter. Le sportif rougissait et son cœur battait la chamade. Le mauve leva ensuite les yeux pour observer la réaction de la rose. Il caressait du regard le visage de Sheila, avait terriblement envie de se jeter sur elle, de la prendre contre lui. Terriblement. Cette sensation le démangeait, il la voulait pour lui tout seul. Ça en était presque insupportable. Wataru désirait la liberté de passer ses doigts dans sa chevelure rose, se promener avec elle, la faire sourire... Il n'y avait qu'un pas. Un seul.
Il repensait à tous les moments qu'ils avaient passé ensemble. A leur première rencontre dans les serres. Celle sur le toit, dans la salle des profs, etc... Tout ces souvenirs avec beaucoup d'importance, mais ce n'était pas comparable à ce que le lycéen à la hache espérait vivre avec Sheila !

Wataru posa sa hache sur le côté. Il était à la fois sérieux et gêné ce qui lui donnait un air trop mignon.

- En fait ... je crois bien que je t'aime. Il fallait que je te le dises.

Mon coeur s'emballa. Du calme. Du calme. Par "aimer", qu'entendait-il ? Je n'osais pas lui poser la question. Il y répondit avant que je ne demande, comme s'il lisait dans mes pensées :

- Enfin, pas en tant qu'ami hein ... Et donc, si tu veux, on pourrait ... Tu vois ?

Je comprenais. Je comprenais et j'eus la sensation de m'envoler. Très haut. Avant de rencontrer Wataru, je n'étais jamais tombée amoureuse. Il croyait m'aimer ? Moi j'étais sûre de l'aimer. Je n'avais jamais ressenti ça, c'était donc la preuve que mes sentiments pour lui étaient amoureux et pas autres. Mais maintenant, j'étais incapable de sortir un seul mot. Je me trouvais muette avec une grande envie de dire ou de faire tout un tas de choses sans pouvoir. Il n'était pas loin de moi pourtant. Il me suffisait de me lever pour me retrouver dans ses bras. Alors pourquoi je ne bougeais pas ? Comme figée sur ma table. Mais j'avais envie de bouger, de lui dire que moi aussi je l'aimais. Ce n'était pas compliqué pourtant. Il fallait que je calme les battements de mon coeur et que j'envoie valdinguer ma timidité. Je me levais, me trouvant devant Wataru. Je ne l'avais pas quitté des yeux. C'était comme si je ne pouvais pas détourner le regard. De quoi avais-je peur au final ? Il n'allait pas me rejeter. Je l'embrassais. Pas un bisous sur la joue comme je lui en faisait parfois non. Un vrai baiser. Un comme j'en rêvais. Je souris.

Le baiser rendit Wataru aussi écarlate que les cheveux d'Erza. Il ne lui en fallut pas d'avantage pour comprendre la réponse de Sheila, et il enlaça cette dernière en la tirant contre lui, plaçant une main sur son épaule, et l'autre sur le bas de son dos. Ainsi, il ferma les yeux. Il désirait que cette instant dure des heures, des années, voire infiniment. Il se demandait, heureux, le cœur léger et battant, comment il avait bien pu faire pour vivre sans elle avant de la rencontrer. Puis il ne pensa plus rien. Juste à l'instant présent. A son souffle chaud dans la nuque de sa bien aimée, dont les cheveux caressaient sa joue. Peu à peu, il reprit un teint normal. Wataru se sentait bien ainsi. Mieux que jamais. Doucement, il se recula, et caressa la joue de la lycéenne aux yeux verts en plongeant son regard saphir dans celui émeraude de Sheila. Il l'aimait. Dieu qu'il l"aimait. Pour une fois dans sa vie. Il voyait enfin cette personne si rare, si précieuse, qui la comprenait, qui l'acceptait avec ses qualités, ses défauts, et qui l'aimait comme il était. A ces pensées, un sourire apparut sur son visage. Un sourire tendre et affectueux, accompagné d'un regard bienveillant et luisant. Wataru se pencha et l'embrassa avec ardeur, la prenant une nouvelle fois contre lui, fermant les yeux. Je t'aime.

Se défaisant ensuite du baiser, il dévora une nouvelle fois Sheila du regard pour lui dire, doucement, affectueusement :

-merci de m'aimer.

Il m'enlaça sans rompre le baiser. Je refermais à mon tour les bras autour de lui. Je me sentais, mieux que jamais pour être honnête. Je n'avais jamais connue cette sensation grisante. Il recula. Je lui souris en plongeant au fond de ses yeux. Je l'aimais, ça, c'était une certitude et je comptais bien la garder pour un très long moment ! Un sourire sur le dessina sur le visage de Wataru. Un très beau sourire qui me dit sourire à mon tour. Il m'embrassa, me serrant contre lui. Je l'enlaçais aussi en fermant les yeux. Il s'éloigna et me fixa. Je le regardais aussi, comme incapable de regarder ailleurs.

- Merci de m'aimer.

Je souris. C'était très mignon comme réponse. Il n'avait pas à me remercier. L'amour, c'était quelque chose de beau qu'on ne pouvait pas contrôler. Et ça rendait les gens heureux.

- Je crois bien que j'ai jamais été aussi heureuse.

Je n'avais pas cessé de sourire parce que c'était vrai. J'étais heureuse, plus que je ne l'avais jamais été et tellement que j'aurais pu me mettre à pleurer de bonheur mais je me retenais quand même pour ne pas gâcher ce moment. Je me blottis dans ses bras.

- Je t'aime.

Voilà tout ce que j'avais à dire.

Un rêve venait de se réaliser. Qu'en penserait son maître si Wataru était encore sous son toit ? Est-ce qu'il l'aurait laisser partir avec sa petite amie un jour ?
Il y pensait. Il n'avait jamais oublié Tenro.  Jamais. Il savait qu'il était en colère contre lui, qu'il lui en voulait terriblement... Pourtant il continuait d’espérer qu'un jour il vienne le chercher à Fairy Tail, avec ce bon vieux sourire aux lèvres, et qu'il lui dise, de sa voix roque et autoritaire qu'il pouvait retourner à la maison.

Pour réaliser son deuxième rêve, Wataru serait forcé de se confronter à lui, dans le but de le vaincre. Perdu dans ses pensées, la voix de sa bien aimée le fit revenir à la réalité.

- Je crois bien que j'ai jamais été aussi heureuse.

Un sourire prit place sur son visage devenu sérieux. Un sourire doux, pur, empreint d'amour. Lui aussi, sans doute, n'avait jamais ressenti tel apaisement auparavant.

- Je t'aime.

-Moi aussi !

Le mauve la serra contre lui, et dans cette nouvelle étreinte, il plaça doucement sa tête devant la sienne pour l'embrasser passionnément, mêlant sa langue au baiser.

Lentement, il se recula, lui adressant un regard bienveillant, et saisit sa hache.

-Je vais y aller, on se voit après les cours d'accord ?

Il l'approcha de nouveau, presque incapable de s'en aller, et déposa un rapide baiser sur ses lèvres avant de regarder sa montre.

-Wow, je suis carrément en retard ! Byebye Sheila !

Wataru couru vers la porte, et s'écria, à peine rentré dans le couloir :

-JE T'AIME MA SHEILAAAAAAAAAAAA !