Nous y voila ! [PV: Sheila Phènix]

Venez voir COMMENT on en est arrivé la !:

Wataru s'arrêta juste devant le long couloir ou étaient situées les chambres des filles. Les lieux étaient relativement calme.
Il se laissa tomber contre le mur, fatigué de son ascension jusqu'au troisième étage, mais plaignait d'avantage Sheila qui avait du monter les escaliers avec sa valise... En y repensant, il mit sa main sur son front d'un air exaspéré.
Mais quel idiot.... Je n'ai pas pensé à la lui porter... Mais quel idiot !

Il s'approcha ensuite de la jeune fille aux cheveux roses.

- Ça va ? Pas trop fatiguée ? Moi c'est pas trop mon truc l'endurance...

Le jeune étudiant lui adressa un sublime sourire, et, sans doute pour se faire pardonner, s'exclama :

- Si tu as besoin d'aide pour quelque chose en particulier, n'hésite pas à m’appeler ! Je serais toujours dispo si tu as un problème.


Une douce odeur qui émanait du couloir parvint jusqu'à ses narines et lui rappela qu'il était temps de se quitter.
Il lui présenta le couloir avec sa main droite et déclara :

- Nous y sommes ! Je ne peux pas te suivre plus loin...Mais je pense que tu n'auras pas de difficultés à trouver ta chambre.

L'étudiant se tourna vers Sheila, et contempla un court instant ses magnifiques yeux verts sans dire un mot. Il la trouvait vraiment sympathique, et était ravi d'avoir fait sa connaissance même si avec son allure nonchalante, ça ne sautais pas forcement aux yeux.
Il fit alors pivoter son regard ailleurs, et articula timidement :

- Euh... Ça te dit qu'on soit... Amis ?

Il baissa le regard, même s'il s'attendait à une réponse positive.
Voila une facette qu'il montre rarement, lui qui se montre habituellement presque audacieux, il semblait être légèrement mal à l'aise sur le coup.

Ayant une vue sur sa montre, il constata que l'heure du déjeuner approchait à grands pas.
Le temps passe vite...

Wataru releva la tête, et jeta un œil à la fenêtre. Le soleil était déjà haut dans le ciel dépourvu de nuages, mais le vent soufflait toujours avec ardeur, et faisait se balancer les branches des arbres.

Arrivée au troisième étage, je posais ma valise et m'assis dessus, épuisée. Je ne voulais plus retenter l'expérience de trois étage en tirant une énorme valise. Wataru et moi étions dans un couloir calme où se situait les chambres des filles. Le jeune homme s'approcha de moi tandis que je tentais de reprendre mon souffle.

- Ça va ? Pas trop fatiguée ? Moi c'est pas trop mon truc l'endurance …

- Moi non plus mais ça va aller ! Heureusement qu'on est enfin arrivés !

Je n'avais maintenant plus qu'à trouver ma chambre pour enfin me poser. Je rêvais aussi d'une bonne douche pour me débarrasser des feuilles qui s'étaient accroché à mes vêtements.

- Si tu as besoin d'aide pour quelque chose en particulier, n'hésite pas à m’appeler ! Je serais toujours dispo si tu as un problème.

- Vraiment ? Merci beaucoup c'est très gentil, surtout que tu n'es pas obligé !

Je lui souris alors qu'il me montrait le couloir

- Nous y sommes ! Je ne peux pas te suivre plus loin...Mais je pense que tu n'auras pas de difficultés à trouver ta chambre.

Je ne répondis pas mais, connaissant mon sens de l'orientation, je doutais de trouver si facilement. Tant pis, de toute façon, il ne pouvait pas venir dans le dortoir des filles. Au pire, je demanderais à une fille si elle pouvait m'indiquer la route. Je me tournais vers Wataru et fut impressionner par ses beaux yeux mauve, exactement comme ses cheveux. Il était gentil et j'étais heureuse d'avoir fait sa connaissance d'autant plus qu'absolument rien ne l'avait obligé à venir me chercher dans la serre.

- Euh... Ça te dit qu'on soit... Amis ?

- Bien sur ! Au risque de me répéter : Merci ! Tu es vraiment gentil !

Il semblait soudain très mal à l'aise mais je ris. Je trouvais sa gêne adorable. Il regarda sa montre. C'est vrai que la journée devait être assez avancé. Je regardais en direction du couloir avec l'envie de rentrer dans ma chambre pour poser ma valise.

- Bon bah je vais aller dans ma chambre alors … J’espère qu'on se reverra bientôt !

Je souris à Wataru en me levant et saisis la poignée de ma valise. Bon, de toute évidence il était temps d'aller trouver ma chambre.

Wataru resta silencieux pendant un instant. Il baissa la tête une nouvelle fois, et laissa ses épais cheveux cacher ses yeux. Un sentiment inhabituel l'avait envahit alors que Sheila venait à peine de répondre à sa demande. Il ne la connaissait peut être pas assez pour affirmer quoi que ce soit sur sa relation avec elle, mais, il était sur d'une chose.
J'ai... Une amie... Une vraie.

C'était son amie à jamais, et il ne se permettra pas de la perdre.
La plupart des filles auxquelles il rendait service le remerciait juste une ou deux fois, et disparaissaient vite de sa vue sans ajouter quoi que ce soit.
Et puis, l'étudiant aux cheveux mauves n'a jamais eu de vrais amis...

Parfois, il traine avec d'autre lycéens de sa classe, mais en général, les élèves préfèrent l'éviter. Il faut dire qu'un garçon avec une hache, ce n'est pas très aguichant, surtout avec la tête que celui-ci tire quand quelqu'un s'approche de lui. Son visage devient méfiant, froid... Et il lève légèrement sa hallebarde comme pour se protéger d'une attaque imminente... A chaque fois c'est pareil. A chaque fois, il parvient à faire fuir des personnes qui voulaient peut être juste échanger deux mots avec la brutale personne qu'il est.

Pourtant il n'est pas difficile de lui arracher un sourire. C'est sa tendance à juger les gens un peu trop vite et son caractère lunatique qui le trahissent.
Wataru était ému... Oui. Avec si peu de chose, il était touché.


- Bon bah je vais aller dans ma chambre alors … J’espère qu'on se reverra bientôt !


Le lycéen releva la tête, et vit sa nouvelle amie attraper la poignée de sa valise.
Une minute... Il fit un pas précipité en avant , le bras tendu, et la main ouverte comme si il voulait l'attraper. Ses sourcils étaient froncés , et de sa bouche ouverte sortit soudainement un mot qu'il n'arrivait pas à articuler depuis qu'elle avait commencé à se lever.

-Attend !!!

Il baissa son bras, et son regard redevenu impassible pivota sur le sol.

-Merci. Merci beaucoup.

La lycéenne n'allait surement pas comprendre pourquoi Wataru la remerciait soudainement.
Un petit sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme, qui se mettait déjà en marche vers le coté opposé de Sheila. Tournant le dos à cette dernière, il dit :

- On se reverra bientôt, c'est certain, parce que...

Il se retourna juste assez pour voir l'étudiante aux cheveux roses, et la regarda droit dans les yeux avec un sourire radieux.

-Parce qu’on est amis !

Il marqua une courte pause avant de reprendre, moins enthousiaste :

-Si je n'avais pas été réveillé par le vent tout à l'heure... Si je n'avais pas entendu ta voix, et si ma curiosité ne s'était pas éveillée à ce moment précis... Je serais encore seul à l'heure qu'il est.

Wataru s'éclipsa dans les escaliers, sans rien ajouter de plus, avec un sourire aux lèvres, et la conviction d'être toujours la pour son amie, quoi qu'il advienne.

Je ne pouvais pas arrêter de sourire. J'étais vraiment heureuse d'avoir rencontré Wataru et surtout, d'être amie avec lui. J'avais très envie d'aller dans ma chambre mais, en même temps, je voulais quand même rester un peu avec le jeune homme. Malgré tout, je me dirigeais vers le couloir des dortoirs des filles.

- Attends !!!

Je me retournais vivement. Wataru avait le visage tourné vers le sol.

- Merci. Merci infiniment Sheila …

Je ne compris pas pourquoi il me remerciait. Qu'ais-je fait pour lui ? Après tout, c’était lui qui m'avait amené ici sans rien demander en échange. Il était sympa et il n'avait aucun mal à engager la conversation. De quoi me remercie-t-il ? Je secouais la tête en souriant pour signifier que je n'avais rien faire de spécial à part parler avec lui.
Il fit demi-tour et commença à partir

- On se reverra bientôt, c'est certains, parce que …

Il se tourna vers moi avec un sourire radieux qui me fit vaciller

- Parce qu'on est amis !

J'eus vaguement l'impression que c'était la première fois qu'il prononçait ses mots mais ils me firent sourire.

- Si je n'avais pas été réveillé par le vent tout à l'heure … Si je n'avais pas entendu ta voix, et si ma curiosité ne s'était pas éveillée à ce moment précis … Je serais encore seul à l'heure qu'il est.

Je laissais échapper un petit rire

- Il y aurait forcement eut un moment où tu aurais rencontré quelqu'un … Je suis heureuse que ce sois moi !

Il partit dans les escaliers. Je pris ma valise et allait dans le couloir. Je poussais un soupir d'aise. J'avais enfin trouvé un endroit où j'étais acceptée. Un drôle de sentiment m'envahit mais je ne sus pas le définir. Mais cela me donnait envie de sourire sans discontinuer.