"Une sauvage m'a mordu" [Pv Enzo]

Matteo se frotta la joue avec un gémissement douloureux.

"Aaaaw aw aw, ça fait maaal..."

Essuyant rapidement une larme au coin de son œil il baissa aussitôt le regard sur une magnifique marque rouge qui entravait sa main : comme un dessin en pointillés, un joli arc de cercle démarquait l'endroit parfait où mordre quelqu'un à la main, et c'était justement ce qui était arrivé à notre triste Don Juan. Ce matin il avait remarqué une poitrine jeune fille familière qui était passée à toute vitesse dans un couloir, l'air décidée à retrouver quelqu'un. Comment c'était déjà ? Ah, oui, Arina, la jeune fille de la soirée d'intégration qui s'est occupée de Berry quand elle a fait sa crise de panique. C'est d'ailleurs à cette même soirée que Matteo s'est retrouvé à se coltiner un mec dont il ne se souvenait déjà plus du nom. Une espèce de clown ultra-coloré et bruyant là, comment déjà... Rah, mais si, c'était une espèce de chanteur amateur là ! Non, impossible de se souvenir du nom d'un mec, autant pour une fille ça passait tout seul - même s'il aurait été incapable à l'instant de se rappeler du visage d'Arina alors qu'il l'avait vue quelques minutes plus tôt - autant ce mec mais il pourrait réfléchir toute la journée que la première lettre de son prénom ne lui reviendrait pas ! D peut-être ? Non, c'est certainement pas ça...

De toutes manières Matteo n'y réfléchissait même pas, il revoyait juste cette triste scène quand Arina lui est passée sous le nez, soucieuse, et qu'il l'a arrêtée. Il l'a attrapée par l'épaule, elle s'est retournée brusquement en le fixant d'un air choqué et méchant, et quand il lui avait touché deux mot, un simple "Salut ma jolie, tu cherches quelque chose ?" - PAF - il s'était pris gifle monumentale - CROCK - accompagné d'un coup de dent mémorable en plein dans la main. Il avait à peine eu le temps d'exprimer sa douleur que la jolie demoiselle avait déjà pris ses jambes à son cou en s'essuyant frénétiquement l'épaule comme s'il l'avait salie. Et le voilà qui se dirigeait vers l'infirmerie. Lui, blessé ? Hormis cette petite morsure qui aurait disparu dans deux jours il ne risquait rien, ce n'était pas comme si Arina avait la rage - quoique... - mais il avait une terrible blessure au cœur et avait besoin de revoir le doux visage de sa jolie Aries pour se remonter le moral. Aaah, jolies fleurs, pourquoi fuyez-vous donc ?

C'est donc avec une larme à l’œil et un long et déchirant soupir qu'il entra dans l'infirmerie. Un coup d’œil à droit, un coup d’œil à gauche ; tiens ? Pas de dame Aries à l'horizon, sa jolie moumoute rose est introuvable sur le coup. Il tire un des rideaux mais elle n'est pas non plus en train de compter les moutons comme il lui arrive de faire en fin de journée. Peut-être a-t-elle rendu visite à un élève cloué au lit dans sa chambre ?

"Ooh, ma douce Aries, me fuis-tu donc aussi ?", soupira Matteo d'un air désespéré.

Il s'avança dans la pièce et se laissa tomber sur le lit. Il jeta un œil à l'horloge de la pièce : c'était la dernière heure de cours, les élèves ne tarderait pas trop à sortir alors rentrer aux dortoirs pour s'occuper de Logan serait de rigueur après avoir un peu discuté avec Aries. Vous allez me demander alors pourquoi Matteo continue de courtiser les demoiselles s'il se fait chaque fois rejeter ? Mais il ne courtise pas, erreur ! Matteo est juste un gentleman qui a voulu aider une demoiselle en détresse, laquelle s'est montrée violente envers lui malgré sa gentillesse ; qui ne serait pas blessé par un tel rejet après tant d'amabilité envers la personne visée ? Et il n'y avait que de douces discussions avec la gentille Aries qui ne le rejetais jamais qui pouvaient le remettre sur pieds pour la soirée, la jeune infirmière étant une assez bonne amie de l'italien depuis son arrivée à l'établissement... et une bonne amie de tous d'ailleurs si l'on ne comptait pas Angel qu'elle craignait un peu.

"Ooow, je le sens mal ce soir avec Logan", renifla Matteo en attrapant la couverture du lit de l'infirmerie pour s'y emmitoufler loin des bêtises de l'irlandais - ou écossais ? peu importe...

Disant cela, il releva la tête en entendant un bruit : la porte de l'infirmerie venait de s'ouvrir et quelqu'un y entrait. Ce n'était de toute évidence pas Aries, à en voir l'absence totale de poitrine, un homme sans doutes...

"L'infirmière n'est pas là, elle doit être en visite dans les dortoirs", avertis Matteo d'une voix monotone.

Ce soir après le fin de mes cours a moi, oui j'ai fini une heure avant certains, je me suis préparé pour me promener un peu dehors, il m'es arrivé pleins d'ennuis ces dernier jours je m'en souviens trop bien... je soupire et met les mains dans poches. je met un ballon de basket sous mon bras et sort du dortoirs en sifflotant une musique que j'ai entendu hier. En marchant un peu avec mon ballon je regarde autour de moi, certains parlent avec leurs amis, d'autres son seul a lire voir même ce cache derrière un arbre avec leur petit(e) ami(e), je tourne la tête en me disant que j'aurais pas du les voire mais je les envies un peu quand même... Je vais vers mon terrain de basket, non c'est pas le mien, mais ce terrain j'y vais si souvent que c'est comme si il était devenu le mien. Je fait un petit rire et commence a jouer seul, d'autres peuvent venir plus tard qui sais? Je faisais un tire dans le panier quand je remarque une fourrure derrière la grille, je la regarde et remarque qu'elle tremble un peu. Un chien? Je me frotte la tête, qu'est ce que je peu bien faire d'un chien moi? Je sais même pas comment je m'en occuperais.

Tss, y'a de ces gens quand même! Abandonner un animal.

Je trouve une ressemblance avec moi, il a un pelage roux brun. Je me demande ce que je vais voir ce que je peu faire pour lui... Je prend une fois de plus mon ballon sous le bras et sort par la porte d'entré. Je sais que je pourrais jamais m'en occuper mais je peu quand même lui trouver quelqu'un. Je sourie a cette idée, t'as un espoirs p'tit chien. Je m'approche de lui et il relève la tête vers moi, généralement, j'aime pas trop les animaux... ça griffe, ça mord et puis euuuh je sais pas m'y prendre avec eux quoi les nourrir et tout ça. Je le prend sous mon bras et le met juste sous ma veste. En entrant certains me regarde bizarrement. Je sais très bien que l'on as pas le droit de garder des animaux ici, c'est pour ça que en regardant le bâtiment je pense directement a Aries. C'est sans doute la seul qui accepterais de gardé ce chiot. Et puis je l'aime bien, mini Enzo seras bien avec elle. Je rigole un peu et marche vers l’infirmerie pour évité qu'il ne grogne encore. Je marche tranquillement dans les couloirs, mini enzo vient de me mordre dans la main, je ne le lâche pas et me retient de hurler. Khh! Ah coté de la porte j’entends quelqu'un parler, bizarre, j'entend pas Aries parler.

Ooow, je le sens mal ce soir avec Logan

C'est qui ce Logan? Son meilleur pote? Bah ça me regarde pas de toute façon.
Je rentre dans l’infirmerie et me fait accueillir avec un magnifique: L'infirmière n'est pas là, elle doit être en visite dans les dortoirs

Nan tu blague?!

J’écarquille les yeux qu'es ce que je vais faire moi?! De surprise je réalise que je n'ai plus mal a la main, je regarde ma veste et réalise que j'ai lâché le chien et referme brusquement la porte puis vérifie si j'ai encore toute ma main.

Ouf, ma main est encore entière.

Bien qu'elle saigne un peu quand même... Je regarde Mini Enzo grimper sur un lit et observer le garçon qui m'a parler avant. Je me demande a quoi pense ce chien... Puis je remarque l'étrange trace rouge en forme de main sur la joue de ce gars aux cheveux gris et me retient de rire.

Tu te serais pas pris un râteau toi?

Je montre la trace bien en évidence qu'il a sur le joue. Je le plains quand même un peu... pas de chance hein... Bah moi aussi ça peu m'arriver... Je fait une moue de douleurs a cette idée... Elle a du forcé pour lui faire une marque quand même...

Au fait, il te dérange pas mini? Le chien qui te regarde depuis avant.

"Nan tu blagues ?!"

Quoi, j'ai l'air de blaguer maintenant ? Matteo releva un regard perplexe vers le nouveau venu qui mettait en doute ses sages paroles, mais alors qu'il détaillait ce jeunot avec son bonnet enfoncé sur le crâne et ce casque audio pendu au cou il sentit soudain un démangeaison lui prendre au nez. L'autre élève referme violemment la porte au moment même où l'italien se met à éternuer alors bruyamment, tant et si bien qu'il n'entendit même pas - ou du moins presque pas - ce que se dit le jeune homme à lui-même.

"Ouf, ATCHA ! Ah... est encoTCHA !"

Génial, voilà que Matteo se retrouve à renifler bruyamment avec la main plaquée sur le nez sans trop savoir pourquoi. Attendez, ce genre de symptômes - nez qui coule, yeux rouges, crises d'éternuements - ne lui sont pas inconnus... Il baisse les yeux juste à temps pour voir un chiot, à moins que ce ne soit un chien vraiment petit, grimper sur le lit à côté de lui. Merda ! Il bondit littéralement sur le côté pour rester à une certaine distance de l'animal, le regardant avec une lueur accusatrice au fond des yeux. Et voilà, en plus de m'être fait jeter maintenant je suis malade...

"Tu te serais pas pris un râteau toi ?"

Qu'est-ce qu'il a dit le minus ? Matteo se retint à grand peine de rétorquer quelque chose qu'il aurait regretté, jetant un regard blasé à Enzo. Il ne s'est pas pris un râteau comme il le dit si bien, il s'est juste fait violemment jeté par une fille qu'il a tenté d'aborder dans les couloirs... Non c'est pas pareil ! Il y a un contexte qui va avec d'abord, et puis elle l'a mordu c'est très important ça ! Mais plutôt que de tenter de s'expliquer Matteo se contenta de répondre d'un nouvel éternuement, attrapant le chien par la peau du cou et se levant pour l'amener au fond de la pièce sous l'air interrogateur - après le regard compatissant qui suivit le regard amusé, en bref entre se foutre de sa gueule puis avoir de la pitié pour lui le jeune homme partait très mal avec Matteo - du jeune inconnu qui continuait tranquillement de bavasser. N'avait-il pas compris que Aries n'était pas là tout court ?

"Au fait, il te dérange pas mini ? Le chien qui te regarde depuis avant...
-Mini ?, articula Matteo dans sa main. Ah parce que maintenant les élèves ont des chiens dans l'enceinte de l'établissement ? Remarque je n'ai rien à y redire..."

Il eut une pensée pour le paquet reçu récemment dans sa chambre - celle qu'il partage avec Logan Grant - de la part de l'oncle de son colocataire qui a cru nécessaire de leur offrir Nougat - hum, je veux dire Guido évidemment... - le ligre à double noms du fait que l'italien et l'écossais n'ont pas réussi à tomber sur un commun accord... Matteo déposa le chien au fond de la pièce en tentant assez vainement sans doutes de lui faire comprendre qu'il ne devait pas bouger, et attrapant l'un des quelques masques chirurgicaux et une boîte de mouchoirs laissés sur une des étagères de l'infirmière, essayant de ne pas aggraver son allergie autant que possible, avant de revenir vers le lit sur lequel il s'était trouvé.

"Disons que je ne déteste pas ce genre d'animal mais c'est pas comme si je cherchais leur compagnie. Fichue allergie..."

Il ne pouvait pas non plus jeter cet élève hors de l'infirmerie mais tout de même il valait mieux éviter d'apporter un animal ici pour éviter les allergies parmi les élèves. Il aurait une excuse pour rester avec Aries plus longtemps maintenant : aider au nettoyage pour éviter les crises d'allergie dans l'infirmerie dans les jours qui suivraient. Il croisa néanmoins les bras d'un air sévère.

"Par contre je ne te félicite pas : je ne sais pas si c'est pour ta main ou pour ce chien que tu es venu ici, mais il est fortement déconseillé d'amener des allergènes sur pattes dans un endroit supposément utile aux soins, si tu vois ce que je veux dire..."

Il adressa un nouveau regard dans la direction du chien pour s'assurer qu'il bougeait le moins possible ; de toutes façons les draps du lit sur lequel il avait précédemment grimpé étaient bons pour la laverie et les désinfectants, mais en parlant de désinfectants justement... Matteo, sans se retourner vers le jeune homme, lui indiquant du pouce un des autres lits :

"Tu renifles sérieusement le sang, retire ta veste pour ne pas mettre plus de poils dans la pièce et va t'asseoir sur ce lit, je vais au moins te passer du désinfectant. Et peut-être un peu pour moi aussi...", fit-il en admirant sa propre main sur laquelle se trouvait encore la trace de morsure d'Arina.

On peut dire qu'elle a du chien la signorina, pensa-t-il avec un rire avant de se mettre à chercher de quoi soigner une main blessée. Une ou deux d'ailleurs.